Alfa Roméo Giulia QV Super Sport "Le Plaisir sans Concession"

Edmond Reportage 16 juillet 2024

Alfa Roméo présente sa dernière berline sportive Giulia Quadrifoglio avec cette série limitée Super Sport, mélange d’ADN purement sportif idéale pour les puristes en mal de sensations fortes et de plaisirs mécaniques.

Non la berline n’est pas morte chez Alfa et la Giulia le prouve, avec cette déclinaison sportive et démonique frappée du trèfle à quatre feuilles et propulsée par un bouillonnant V6 bi-turbo élaboré avec l’aide de Ferrari de 520 CV. Mais c’est belle et bien la dernière de son rang qui proposera autant de puissance et de plaisirs en mode 100% thermique, n’en déplaise à certains. Cette version 2024 en série limitée baptisée Super Sport profite non seulement d’améliorations notables mais aussi d’une exclusivité puisque seulement 300 exemplaires seront fabriqués (contre 175 pour le Stelvio) et pour la petite histoire notre Giulia d’essai gentiment mise à notre disposition par Alfa Roméo France, porte le N° 1 et à l’heure où nous écrivons ces lignes, est la seule sur le sol Européen.

Une livrée démoniaque

Coté Look, on n’est pas déçu car esthétiquement, cette nouvelle Giulia Quadrifoglio 2024 hérite des mêmes améliorations cosmétiques que celles prévues pour le dernier facelift en date de la Giulia, avec l’apparition des phares avant matriciels adaptatifs dont la signature lumineuse spécifique à trois virgules est commune à l’ensemble de la gamme Alfa. Pour info cette série limitée Super Sport a été imaginée en hommage à la 6C 1500 Super Sport victorieuse aux Mille Miglia de 1928, ce qui permet aujourd’hui de retrouver sur cette Giulia quelques détails spécifiques en hommage. Et notamment, on le remarque immédiatement, le fond noir pour la première fois sur le célèbre emblème du trèfle à quatre feuilles ou encore la débauche de carbone au niveau de la calandre, des rétroviseurs et en option, sur le toit. Au travers des jantes en alliage de 19 pouces à 5 trous, on découvre également de nouveaux étriers de frein noirs. Dans sa version Super Sport, la Giulia Quadrifoglio n’est proposée qu’en trois couleurs : Rosso Etna, Nero Vulcano ( notre version d’essai) ou Bianco Alfa.

Carbone et Alcantara

À l’intérieur, la finition 3D en fibre de carbone rouge fait son apparition sur le tableau de bord, le tunnel central et les panneaux de porte de l’Italienne. Sur la série limitée, les appuie-têtes avant sont ornés du logo « Super Sport » en rouge avec en dessous le rappel du caractère collector de cette version avec son numéro brodé ( le N°1 sur notre alfa d’essai). Cette Giulia Quadrifoglio héritent dorénavant du nouveau cockpit digital Alfa Roméo s’affichant sur un écran TFT de 12,3 pouces. En plus des affichages Evolved, Relax et Héritage, les versions sportives Quadrifoglio présentent la particularité de disposer d’une présentation spécifique en sus avec le mode « Race » qui leur est réservé. Quand on pénètre dans le véhicule et que l’on s’installe au volant, on se sent immédiatement à l’aise notamment grâce à une excellente position de conduite et à des commandes qui tombent parfaitement en main avec les très grandes palettes fixes derrière le volant. Le système d’info divertissement a clairement vieilli mais j’avoue qu’au volant de cette Alfa il est préférable de garder un œil sur la route tant elle est démonique.

Une mécanique vitaminée

Notre Super Sport n’est pas différente techniquement des autres Giulia Quadrifoglio restylées, puisqu’elle bénéficie d’un boost sur le fabuleux V6 2.9 l d’origine Ferrari qui Il délivre dorénavant pour l’occasion 520 Cv soit 10 de plus. Toutes les Giulia marquées du trèfle à quatre feuilles jouissent aussi dorénavant d’un nouveau différentiel mécanique à glissement limité dérivé de celui conçu pour la radicale Giulia GTA. Mais attention contrairement au Stelvio Quadrifoglio qui peut compter sur ses quatre roues pour transmettre la foudre de son moteur au sol, la Giulia Quadrifoglio super sport se contente en effet uniquement de ses roues arrière en propulsion, ce qui demande du doigté à l’accélération sur sol humide et un peu d’expérience pour maintenir la bête sur la route. En revanche ce qui est kiffant c’est la sonorité de ce V6 Biturbo au travers de son échappement "Akrapovič" qui claque à chaque retrogradage en mode sport toute valve ouverte. Son comportement est toutefois sain avec une répartition des masses adéquat et un poids contenu de 1.660 kg ce qui en terme de rapport poids puissance est plus que bien . On est vraiment au volant d’une vraie sportive à l’ancienne comme on les aime avec ces montées de régime, sa hargne, ses commandes précises et des performances qui suivent avec un 0 à 100 km/h expédié en seulement 3,9 s et une vitesse de pointe de 308 km/h.

Et si Alfa Roméo pouvait continuer à nous faire rêver ?